Introduction

La France est un pays à la fois magnifique et étonnant doté d’une grande diversité de paysages, de visions, de visages et de sourires.

Voilà des traits marquants qui font tout son charme. Elle se divise en 26 régions, dont 4 outre-mer, derniers vestiges de l’ancien Empire colonial français.

Déterminées au fil des époques, ces 26 régions sont l’Alsace, l’Aquitaine, l’Auvergne, la Basse-Normandie, la Bourgogne, la Bretagne, la région Centre, la région Champagne-Ardenne, le Cher, la Corse, la Franche-Comté, la Haute-Normandie, l’Île-de-France, le Languedoc-Roussillon, le Limousin, la Lorraine, le Midi-Pyrénées, le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de la Loire, la Picardie, le Poitou-Charentes, la région Provence-Alpes-Côte-D’azur, le Rhône-Alpes et les quatre départements et régions d'outre-mer (communément appelés DOM-ROM), soit la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane française et la Réunion. Ces régions sont à leur tour subdivisées en plusieurs départements. Les régions françaises sont ainsi fractionnées à des fins pratiques et n’ont aucun pouvoir réglementaire ou législatif.

Il faut tout d’abord savoir que les régions étaient avant la Révolution française des provinces historiques dont quelques-unes ont conservé des limites géographiques similaires à celles d’aujourd’hui. Dès 1789 cependant, ces provinces sont dissoutes et la France se retrouve divisée en 83 départements fondés au nom de la décentralisation des pouvoirs et de la naissance d’une identité nationale (Nation). Les revendications régionalistes ne refont surface que vers la fin du XIXe siècle et se poursuivront jusqu’au début de XXe siècle, opérant de la sorte de grands changements dans l’esprit des Français.

Dès lors, l’aspect économique devient primordial. On divise ainsi les départements en 17 groupements économiques régionaux qui deviennent plus tard 21 régions. C’est dans cet ordre d’idée que seront d’ailleurs formées 19 régions dites touristiques en 1919. Celles-ci seront déterminées par logique, en suivant des critères tels que le tourisme, le caractère historique, l’ethnographie et la géographie des départements. C’est avec la Première Guerre mondiale et l’industrialisation en découlant que l’on commence à envisager la création de divisions administratives plus vastes que les divisions déjà existantes. Ainsi, deux projets impliquant la division du territoire en régions ont lieu en 1941 et 1944 sous le Maréchal Pétain et Charles de Gaulle respectivement, mais seront presque aussitôt abolis dans le cadre de la chute du régime pétainiste en 1945 et lors du départ du pouvoir du Général de Gaulle en 1946.

Le 30 juin 1955, un décret visant à promouvoir l’expansion économique et sociale des différentes régions est par la suite formulé et sera connu sous le nom de « programmes d’action régionale ». Ce dernier conduira à un arrêté ministériel signé en novembre 1956 dans lequel on définit les circonscriptions visées par le programme, soit 24 régions/circonscriptions à l’origine. Ces divisions n’assurent cependant que des fonctions administratives. Un second décret est ensuite formulé en 1960. Ce dernier vient tracer les limites des régions visées par les programmes d’action régionale qui deviennent des « circonscriptions d’action régionale ». Si l’économie est toujours au cœur de ces démarches, l’aspect administratif y joue tout autant.

C’est après l’échec du référendum de 1969, qui voulait entre autres octroyer davantage de pouvoirs aux circonscriptions, que le Général de Gaulle renonce à la présidence de la République. Bien que les circonscriptions soient devenues des « établissements publics régionaux » en 1972, ce n’est qu’en 1982, par le biais de la loi de décentralisation, que l’on commence à employer définitivement le mot « régions ».

Les régions françaises sont donc aujourd’hui des collectivités territoriales, des zones géographiques qui définissent l’identité socioculturelle du peuple, mais aussi de chaque division.

Régions d’outre-mer